coucou,
j'ai lu le livre "le conflit, la femme et la mère" la semaine dernière, et aussi bizarre que cela puisse paraître, c'est mon proviseur adjoint qui me l'avait recommandé
constatant que j'avais probablement la larme facile en entretien suite à différents incidents sur le lieu de travail, remarquant pê aussi mes cernes de koala certains jours de la semaine, et me sachant aussi maman de trois enfants en bas âge.
je n'ai pas retrouvé les propos qu'on lui attribue, pas de façon aussi tranchée en tous cas , en particulier sur l'allaitement, les couches lavables...
j'ai surtout senti ds son discours la pression qui pèse sur la Femme d'aujourd'hui, la difficulté à se réaliser pleinement autour des trois rôles classiques maman épouse femme.
le retour en force de l'allaitement avec tout le courant naturaliste (couches lavables....) tend à alourdir les responsabilités de "la maman idéale" alors que le partage des tâches n'est pas aussi équitable qu'on le prétend.
elle décrit différents modèles familiaux en europe, elle s'attarde volontiers sur le modèle suédois, et aussi sur le cas à part des femmes françaises dont le score du tx de natalité est inversément proportionnel à celui des allaitements. elle fait des rappels historiques très précis sur l'évolution de la condition féminine en France.
elle cite volontiers des pédiatres pro allaitements, adepte du maternage, des témoignages très émouvants aussi sur le désir de maternité, sur l'allaitement, l'accouchement sans péridurale.
elle revendique aussi le choix, le choix de sa maternité.
je cite
"en vérité, il n'ya pas deux façons de vivre sa maternité, mais une infinité , qui interdit de parler d'un instinct fondé sur le déterminisme biologique. Celui-ci dépend étroitement de l'histoire personelle et culturelle de chaque femme. si nul ne nie l'intrication entre nature et culture, ni l'existence des hormones du maternage, l'impossibilité de définir un comportement maternel propre à l'espèce humaine affaiblit la notion d'instinct, et avec elle, celle de "nature" féminine. L'environnement, les pressions sociales, l'itinéraire psychologique semblent tjs peser plus lourd que la faible voix de notre "mère nature". On peut le regretter ou s'en féliciter, mais la mère humaine n'a plus qu'un lien fort lointain avec sa cousine primate."
lorsque j'ai terminé le livre, j'ai eu l'impression qu'elle voulait attirer l'attention sur le fait que ce n'était vraiment pas facile à l'heure actuelle d'être mère et de continuer à se réaliser sur d'autres plans. ..le conflit la femme et la mère
qu'à trop vouloir alourdir la liste des devoirs de mère, la femme allait se sacrifier sur d'autres plans(ce qui se fait déjà) ou finir pour une certaine proportion par renoncer à la maternité comme le démontre déjà la tendance en allemagne, ds la mesure où on a de plus en plus conscience que l'on ne se réalise pas uniquement à travers la maternité seule.
bref, vous allez rire, mais à la fin du bouquin, j'ai imposé à mes quatre hommes une matinée "
maman moi toute SEULE" et toute seule, ça veut bien dire "toute seule".
ben oui, elisabeth a bien dit qu'il ne fallait pas oublier la femme qui sommeille en nous, avec tous ses vieux désirs et rêves !
j'ai des projets qui fourmillent ds la tête, mes loulous n'ont pas l'air si malheureux que ça avec leur papa de tps en tps, alors rien que pour ça, je ne regrette pas d'avoir lu le livre d'élisabeth badinter, moi qui avait tendance à m'oublier un peu, et à oublier aussi un peu bcp mon couple.
bon par contre, je ne l'ai pas vue en reportage.